Art à Mort

Art A Mort

Paul McCarthy, Damien Hirst, Hermann Nitsch, Andres Serrano, Orlan, David Lynch, Otto Muehl, Marina Abramovic, Maurizio Cattelan, Marc Quinn, Franko B., Wim Delvoye, Aziz & Cucher, Stelarc, David Nebreda, Jan Fabre, Chris Burden.

Art à Mort est un voyage dans l’art contemporain. Dans sa tendance la plus extrême, où l’œuvre est un matériau vivant : le corps est le tableau, le sang la couleur, le geste le pinceau. Dans ce monde rouge, hurlant, vorace, les animaux sont découpés dans le formol, les crucifix sont plongés dans l’urine, les corps mutilés saignent, crient, disparaissent, le ketchup et la dérision coulent eux aussi à flot, emportant nos dernières certitudes. Autant d’œuvres que d’interrogations qui se vendent pourtant des milliers de dollars, que les musées et collectionneurs s’arrachent. Que se passe-t-il aujourd’hui dans l’art ? Les artistes sont-ils devenus fous ? Qui sont ces nouveaux Rembrandt qui s’impliquent corps et âme dans leur œuvre ? D’où vient cette violence contenue dans leurs œuvres et en eux ?


Paul McCarthy, 11 février 2001, New York

mccarthy“Ce qui m’intéresse, c’est ce qui n’est pas là, ce qui sur le point de survenir. C’est quelque chose de latent, une violence, une émotion sur le point d’être exprimée mais qui ne l’est pas encore. Mon travail traite plutôt d’une brutalité virtuelle. C’est une des formes de violence.”

 

 


Orlan, Ivry-sur-Seine, 11 janvier 2001

orlan“La première fonction de l’artiste est de remettre en question, de déranger le regard, le “prêt à penser”. L’artiste est aussi un chroniqueur de notre temps, et plus encore de ce qui sera demain. Il observe les germes du futur. Une de mes devises préférée est : “Souviens-toi du futur”

 

 


Marina Abramovic, Amsterdam, 12 décembre 2000

marina“L’art engage l’artiste et le public, les conduit à la verticale de l’homme et du monde jusque dans le simulacre de mort”. “Affronter la violence, la douleur, vivre des simulacres de mort au travers des mises en danger, c’est d’une certaine façon partir à leur rencontre, les approcher et finalement les accepter. Cela peut paraître contradictoire mais mon travail a priori sombre, violent et cru, conduit à l’apaisement et à une forme de sagesse. En ce sens, l’artiste est une sorte de martyr de son oeuvre et a une valeur exemplaire. Mes performances revêtent l’allure de sacrifices artistiques”.

 


Hermann Nitsch, Prinzendorf, 13 décembre 2000

nitsch“L’action poussée à bout, voilà ce qui définit mon théâtre. Il ne s’agit pas de pratiques sadiques. Ces mises en scènes convulsives et brutales ont pour but de raviver l’entendement. Le corps et l’âme sont indissolublement liés, la connaissance de l’un se fait par l’autre. Pour se libérer de l’aliénation, une catharsis, une libération des énergies et des forces est nécessaire”.

 

 


Franko B., Londres, 4 janvier 2001

“Mon travail n’est pas morbide. Verser mon sang, c’est ma façon de montrer la vie et de la donner. Ce n’est même pas une représentation de la vie : c’est la vie elle-même.”
“La société impose un ordre apparent, lisse, neutre, ordonné. La morale dicte chacun de nos gestes. Nous sommes encore au Moyen-Age, en plein obscurantisme. Mon travail est un signe de liberté, une passerelle pour se libérer des carcans moraux.”


affiche ART A MORT aux Editions Léo Scheer

Disponible avec 9 couvertures différentes

Ce livre est une quête initiatique. Le lecteur est introduit dans l’antre et dans l’âme des artistes. Il assiste d’abord incrédule à la naissance d’œuvres éphémères magistrales. De témoin privilégié, il devient l’acteur de ce qui se joue. Il est là, de plein pied dans l’avant-garde, dans cette avancée qui demain appartiendra à l’Histoire… Il vit – et plus encore, participe – en temps réel, à la révolution artistique qui est en marche.


Expositions:
Galerie Léo Scheer (Paris, France), Musée de Mannheim (Allemagne), Fiac 2004

Publications:
Paris Match (France)
La Revista del Mundo (Espagne)
Expresso (Portugal)
Stern (Allemagne)
Brutus (Japon)
Carnet (Italie)

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Photographies de Gérard Rancinan